L’urgence se fait ressentir pour règlementer les éoliens
Le développement des énergies renouvelables va faciliter l’introduction du petit éolien dans la réglementation française, jusqu’alors inexistante dans ce domaine. Selon le président du SYndicat du Petit EOlien (SYPEO), M. Jérôme Bousquet, « cela pourrait être un fleuron de la stratégie de ré-industrialisation de la France ». Et de rajouter : « nous travaillons aujourd’hui avec le Ministère pour créer pour la première fois un cadre qui permette de développer cette filière industrielle qui s’inscrit parfaitement dans les objectifs de développement des énergies renouvelables, de décentralisation de l’énergie, de consommation locale et d’autoconsommation ».
La course à la reconnaissance pour les professionnels du petit éolien
Cela fait un peu plus de 18 mois que les professionnels du petit éolien réclament la reconnaissance de leur filière auprès des institutions publiques. Ils articulent leur argumentation autour de 3 axes globaux :
- le gisement français est porteur (il serait 3 fois plus important que le gisement italien, alors que l’Italie a déjà rédigé une loi portant sur le petit éolien)
- la demande existe : le nombre de particuliers et de professionnels à la recherche de nouvelles sources d’énergies locales s’intensifie massivement
- les emplois sont non délocalisables, c’est-à-dire qu’environ 4 500 emplois seraient créés en France en 3 ans pour fournir les équipements, plus 4 800 emplois créés pour le personnel de bureau, les installateurs et pour l’entretien
Petit rappel : on désigne « petit éolien » toute éolienne à 2 ou 3 pales, possédant une puissance électrique inférieure ou égale à 30kWh en Europe, raccordée au réseau électrique, dont le but est de fournir de l’électricité pour les pompes, le chauffage, l’éclairage. Le maître mot de son utilisation est : local, car il produit localement pour une consommation locale.
