Le CITE (crédit d’impôt transition énergétique) a été l’objet de nombreux débats fin du mois de septembre. Suite à une décision du ministre de la transition énergétique, Nicolas Hulot, le taux de CITE accordé à la filière menuiseries extérieures pourrait passer de 30% à 15% d’ici 2018. Une décision qui fait vivement réagir les professionnels du secteur. Explications.
Filière menuiserie : des gains insuffisants selon Nicolas Hulot
Le ministre de la transition énergétique, Nicolas Hulot, a fait part de sa décision de baisser le taux de CITE accordé à la filière menuiseries extérieures, qui comprend l’installation de portes, de fenêtres et de volets isolants. Selon lui, les gains énergétiques observés seraient trop faibles et ne suffiraient pas à compenser les coûts dus au CITE. Il décide alors de faire passer le taux de CITE de 30% à 15% d’ici l’année 2018, afin de réduire les coûts. Une décision qui ne plaît pas du tout aux professionnels du secteur qui s’inquiète pour l’avenir de la filière.
Une filière « dénigrée » selon Philippe Macquart
Philippe Macquart, délégué général de l’Union des Fabricants de menuiseries extérieures, déclare dans une interview au Moniteur qu’ « une exclusion pure et simple du dispositif serait trop brutale » et espère que des négociations vont avoir lieu afin de discuter de l’avenir de la filière. Il craint notamment que les consommateurs deviennent méfiants sur l’origine et l’efficacité des produits.
Il considère sa filière comme « dénigrée » et estime que les arguments avancés par le gouvernement ne sont pas recevables. Pour preuve, l’étude menée par le Cabinet Pouget Consultants, qui a estimé que le remplacement de fenêtres par des produits de bonne qualité pouvait engendrer une économie d’énergie de près de 27%.
Philippe Macquart met également le gouvernement en garde : de telles mesures pourraient à terme entraîner des pertes d’emplois et un coût bien plus grand à l’état. En effet, la filière compte en France 800 unités de production qui représentent 114 000 emplois dont la grande majorité sont liés à la rénovation et donc éligibles au CITE. Il souhaite donc que les discussions persistent afin de permettre un accord bénéfique aux deux partis.